Réalisé en collaboration avec Olivier Delépine et Jean-Benoît Vétillard

SITUATION GENERALE :

La pénurie générale de logements (notamment étudiant) et les principes de développement durable - à savoir la nécessité de densification vu la raréfaction des terrains constructibles bien desservis par les transports publics et l’existence sur le territoire communale d’une offre d’infrastructure scolaire et para-scolaire - milite en faveur d’une augmentation ciblée de l’offre de logement à Versailles.

OBJECTIFS :

Surmonter rapidement la pénurie de logement étudiant, tout en garantissant le respect de l’environnement, une mixité sociale et une situation financière saine. Conserver les 15000m2 construit, y apporter de la lumière, activer le coeur d’îlot, explorer les joies de la collocation.

HABITAT FRAGMENTE :

« Ainsi un individu moyen de ce début du XXIe siècle pourrait-il écouter dans la même journée un CD des Beastie Boys, puis une symphonie de Malher, des chants africains ou un groupe de funk antillais. Il pourrait visionner des films américains, iraniens, français, coréens et lire des auteurs des cinq continents. »

Nicolas Bourriaud, in Stream01

«  Il faut être deux pour faire une image »

Jean Luc Godard

En référence à la dimension portative des données nationales (archives papier puis numérique), le projet MMX propose d’explorer l’habitat fragmenté ; on emporte sa culture avec soi, fragments d’identité, débris nostalgiques ou affirmation de soi.

LOCATAIRE DE LA CULTURE :

L’espace de vie n’est plus d’un seul tenant, il est désynchronisé. Le projet MMX se compose de connections et de circulations au sein d’une collectivité éphémère (usage locatif) ayant adapté son habitat à la structure rationaliste des anciennes archives nationales.

L’espace de vie ne peut pas être embrassé d’un seul regard ; il faut déambuler. Cette mobilité appelle de nouveaux modes de représentations : les « formes –trajets » impliquent le temps comme l’espace.

« What you see is not what you get »

Frank Stella, code visuel moderniste.

 L’espace intime se compose de micro entités faites en bois clair, aux fonctions individuelles propres, décliné en croix, compactus, duplex, selon la structure du bâtiment et les typologies envisagées. Tous sont reliés à des espaces communs lumineux.

Vivre la « communauté de choix » (Sou Fujimoto) ; où le choix engendre l’espace et vice versa, produisant alors une sorte de condition permettant à tous de se cacher ou de se réunir. L’objectif du projet MMX est de servir un ensemble de personnes.

IMAGE D’ARCHIVE :

De l’allée Pierre de Coubertin, le MMX ne véhicule pas plus de signification qu’en l’état actuel (3 pleins, 2 vides). Notre greffe n’est pas iconographique, le MMX archive son image externe et offre une multitude d’enracinements internes, simultanée, ou successifs.

Le MMX est le réceptacle de tout cela en même temps ; il tente de fournir à ses habitants un motif (le meuble), un champ historique (l’espace), une structure (béton armé et lumière) et un imaginaire (collectif et individuel).